Rencontre avec Stéphane Kovalsky

QUAND?

Jeudi 13 juin

A QUELLE HEURE?

De 18h30 à 19h30

OU?

A la librairie Parenthèses

Figure de la photographie moderne, Willy Ronis chroniqua toute sa vie, la vie quotidienne française.
Celui qui quittera ce monde presque centenaire, voit le jour à Paris en 1910, dans un milieu modeste. Le siècle commence à apprivoiser la photographie.
Le père de Willy Ronis, propriétaire d’un laboratoire photographique, offre au jeune homme de 16 ans son premier appareil. Il commence par shooter la tour Eiffel et signe les photos de famille.
Rapidement, il délaisse les sujets stéréotypés et préfère affronter la prise de vue sur le terrain. Il assiste aux manifestations ouvrières des années 30. La société est en mutation. Il en est le témoin. Son père décède en 1936, et l’entreprise familiale fait faillite. C’est l’occasion de changer de vie. Willy Ronis décide de devenir photographe indépendant, signant les images des changements que sont en train de vivre la société : le Front Populaire, les avancées sociales de 1936, dont les congés payés. Les journaux commencent à lui commander des reportages. Il plonge dans l’univers ouvrier avec un premier reportage dans les usines Citroën de Javel, à Paris, pour le magazine Regards en 1938. C’est à cette époque qu’il se lie d’amitié avec ses confrères David Seymour, Henri Cartier-Bresson ou Robert Capa.
Après la parenthèse de la seconde guerre mondiale, qu’il passe dans le sud de la France où il rencontre Jacques Prévert, il rentre à Paris. Instantanément, son appareil se remet à immortaliser les scènes de la vie quotidienne : l’arrivée des prisonniers de 1945, la joie des parisiens lors de la Victoire…
Paris, et la région parisienne, deviennent ses sujets de prédilections. Il n’a de cesse de capturer les moments simples des habitants de la capitale, la beauté brute de la ville. Dans les années 1950, il se concentrera sur Belleville-Ménilmontant. Il n’oublie cependant pas ses reportages d’actualités, notamment aux côtés des mouvements communistes, toujours dans le monde ouvrier.

« Photographe, Stéphane Kovalsky, petit-fils de Willy Ronis braque ses objectifs sur tous les terrains, peaufine sa technique dans tous les genres : portrait, industrie, décoration, reportage, spectacle…
Héritier iconoclaste d’une certaine tradition humaniste de la photo, il assume sans complexe sa filiation. »

« La transmission de la photographie entre mon grand-père et moi, a commencé quand j’étais encore enfant. C’est rétrospectivement que je me suis rendu compte qu’il avait su me prendre par la main pour m’ouvrir l’œil sur l’approche et la composition d’un sujet dans la rue. Ajoutez à cela la magie du laboratoire où j’ai vu émerger dans les bacs certaines de ses photographies. (…) Je suis heureux de pourvoir partager aujourd’hui quelques-unes de ses œuvres. » Stéphane Kovalsky, petit-fils de Willy Ronis.

Nous remercions chaleureusement Le French May, L’Alliance Française de Hong Kong, University Museum and Art Gallery The University of Hong Kong, et Boogie Woogie Photography pour leur collaboration dans l’organisation de l’évènement