Rencontre avec Andreï Kourkov

[icon_box icon=”basic-calendar” icon_style=”outlined” icon_color=”#dd052b” title=”QUAND?”]Mardi 17 avril[/icon_box]
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De 18h30 à 19h30

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A la librairie Parenthèses

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Il est le plus célèbre écrivain ukrainien contemporain, mais il écrit en russe et parle français. Ses romans sont peuplés de pingouins neurasthéniques et de visions déraisonnables, mais traitent toujours d’enjeux politiques. Andreï Kourkov est un héritier de Gogol : quand la réalité est franchement bizarre, c’est le fantastique qui va en montrer la vérité.

« Ses parents étaient communistes, ses grands-parents aussi, mais Andreï Kourkov, lui, a toujours refusé de voir le monde en rouge. Résultat : ses premiers livres furent expédiés dans les oubliettes de la censure, pour cause d’insolence. Ensuite, il y eut la période de la dèche, lorsque Kourkov – né à Saint-Pétersbourg en 1961 – dut se dépatouiller pour trouver du papier, faire imprimer ses romans et courir les kiosques à la recherche de lecteurs… Aujourd’hui, il a pris une belle revanche: traduit dans le monde entier, il peut se flatter de présider l’Union des écrivains ukrainiens, et il parcourt l’Europe en prenant très au sérieux sa mission d’ambassadeur des lettres russes, même s’il reste l’un des auteurs les plus sulfureux de sa génération. Sa spécialité? La fable animalière, un genre qui lui permet d’être très vache. Et de faire mouche. Kourkov, c’est Esope égaré chez Poutine. Il chérit les morses, les caméléons, les perroquets et surtout les pingouins, parce que ces bestioles ne vivent qu’en troupeaux. Comme l’homo sovieticus, qui a longtemps brouté sa part d’amertume dans le pâturage du collectivisme… Après « Le pingouin », il faut lire – ou relire – « Les pingouins n’ont jamais froid »qui ressort en poche. On y retrouve l’écrivaillon Victor mais, cette fois, sans son cher palmipède Micha, qui a mis les voiles. Où s’est-il envolé? Pour le savoir, Victor écumera une Russie livrée aux mafieux, aux flics pourris, aux politicards tocards et à une poignée de va-t-en-guerre shootés à la mauvaise vodka. Redoutable Kourkov, qui mêle l’absurde et la bouffonnerie ubuesque dans ce roman aux allures de requiem. Et bougrement bien écrit : l’ami des pingouins n’est pas un manchot » L’express

A lire absolument son dernier roman « Le concert Posthume de Jimi Hendrix »dans lequel on suit les tribulations d’une bande d’irréductibles hippies venus se réunir au cimetière de Lviv pour célébrer la mémoire de Jimi Hendrix : Taras, inventeur de la « vibrothérapie », Darka, une jeune fille qui tient une boutique de change tout en étant allergique à l’argent, Jerzy, un ancien coiffeur au chômage, l’énergique Oksana, Alik et Riabtsev, capitaine du KGB à la retraite. Kourkov n’a pas son pareil pour faire vivre des aventures extraordinaires à des individus ordinaires dont le principal carburant est l’espoir. On n’a pas encore trouvé meilleur remède pour lutter contre la grise mine du quotidien. Cela va sans dire mais cela va mieux en le disant ou plutôt en le lisant sous la plume ironique et tendre du romancier.

Andreï Kourkov est invité par le “Pen Hong Kong” que nous remercions chaleureusement pour leur collaboration dans l’organisation de l’évènement